Il faut savoir que le cerveau inconscient (programmé) est 1 million de fois plus rapide que le conscient et donc moins énergivore.

Dès 6 ou 7 ans, l’enfant a acquis suffisamment pour pouvoir fonctionner dans le monde. L’apprentissage continue mais se fait de façon différente car les ondes cérébrales changent pour devenir la plupart du temps des ondes Bêta qui correspondent à l’éveil, l’analyse, des ondes Alpha lors de la détente et Thêta dans notre sommeil ou en relaxation profonde ou état d’hypnose.

La méthode d’apprentissage chez l’adulte nécessite donc une répétition suffisante des gestes et informations pour que le cerveau passe en mode « automatique » : programme implanté.

Exemple : lorsqu’on apprend à conduire, les débuts sont fastidieux ! Cela nous demande une énergie considérable pour tout retenir, nous sommes très lents et cela génère beaucoup de stress ! Pourtant, après quelques temps, on peut conduire tout en tenant une grande conversation avec le passager et ne plus se souvenir ni du trajet emprunté, ni des gestes que l’on a faits, ni des autres voitures croisées… ! C’est l’effet du mode automatique.

Si cela est extraordinairement performant d’un point de vue de l’adaptabilité à l’environnement (au sens large), cela entraine des fonctionnements et « habitudes » qui deviennent inadaptées et destructrices dans nos vies d’adultes.

En effet, imaginons une scène : un jeune enfant de 18 mois échappe à la surveillance de ses parents dans un supermarché. Sa mère est quelqu’un de très timide et peureuse, ayant beaucoup de mal à communiquer avec des inconnus. Lorsqu’elle retrouve son enfant, elle est dans un tel état émotionnel qu’elle le secoue en lui criant qu’il est dangereux de partir seul. Le jeune enfant enregistre cette scène et la façon de réagir de sa mère. Il aura maintenant cette « façon d’être » chaque fois qu’il se retrouvera dans une situation que son cerveau analyse comme étant proche : peut-être aura-t-il du mal à sortir de chez lui, à rencontrer des inconnus, peut-être éprouvera-t-il de la colère dès qu’il se trouvera dans un supermarché… sans parler des associations faites sur le moment : les odeurs, les bruits (musique, discussions, mots…), les couleurs, les sensations… La mémoire associée aux sens est très puissante. Le jeune enfant devenu grand sera confronté à des émotions souvent anachroniques avec les situations vécues et ne comprendra pas pourquoi il est si colérique, pourquoi il ne supporte pas les supermarchés, pourquoi il crie sur ses enfants parfois excessivement !

Nous avons tous vécu des scènes ressemblantes qui ont laissé en nous des schémas, des blessures, des traumatismes… qui vont se répéter toute notre vie.

Nous vivons à l’intérieur même de ce programme que nous ne pouvons voir qu’en nous décalant, en sortant du cadre.